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Il a beaucoup été dit et écrit sur les
Templiers et sur l’Ordre du Temple. Cet ordre religieux et militaire, issu de
la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, a été créé à l’instigation d’Hugues de
Payns pour protéger les pèlerins sur le chemin de la Terre Sainte, disputée aux
Turcs (aux Turcs et non pas aux Musulmans notons-le, et encore moins aux Arabes
puisque l’accès aux Lieux Saints était autorisé par les Abbassides, mais fut
interdit par les Turcs par la suite quand ces derniers prirent Jérusalem aux Arabes,
ce qui déclencha des décennies de conflit).
Après la perte définitive de la Terre
Sainte, les Templiers furent victimes de la lutte entre la papauté et le roi de
France, Philippe IV le Bel, qui jalousait leurs richesses : peu à peu,
l’Ordre avait en effet acquis de nombreux domaines, plus importants même que
ceux du roi de France, et les Templiers jouaient le rôle de banquier : de
quoi très vite susciter crainte et jalousie.
Ci-dessus,
représentation de Templiers et le gisant d’un de ces chevaliers
En 1307, tous les Templiers vivant en
France ont alors été arrêtés, accusés des pires maux, jugés pour hérésie… On a
tous en tête l’image de Jacques de Molay brûlant sur le bûcher, et les
nombreuses légendes dont l’Ordre, depuis, a été nimbé : a-t-il découvert
des trésors fabuleux sous le Temple de Jérusalem ? Peut-être même des
reliques exceptionnelles ou des secrets mettant en danger toute la
chrétienté ? Les Templiers s’adonnaient-ils à des cultes mystérieux comme
on l’a prétendu lors de leur procès, des croyances héritées de la plus haute
antiquité, et peut-être transmises par d’autres sociétés secrètes à travers les
siècles ?
Ci-dessus, des
représentations de la détention, du procès et de l’exécution de Jacques de
Molay
Les Templiers auraient
découvert et détenu un grand trésor ? On imagine des trésors en espèces sonnantes et trébuchantes, mais
aussi des trésors spirituels, religieux… L’on a pensé que les Templiers ont
pu découvrir le Trésor du Temple de Jérusalem, le Graal, un secret fabuleux…
Les historiens font remarquer cependant que le Trésor du Temple avait déjà
été emporté par les Romains pour être porté en triomphe à Rome, puis fondu
sans vergogne lorsqu’ils en ont eu besoin. Quant aux trésors religieux,
certains d’entre eux ont en effet été détenus par les Templiers, qui avaient
la charge de convoyer des reliques, ces authentiques trésors en effet. Ils
étaient conservés comme tels, dans des reliquaires somptueux, et faisaient la
renommée des cathédrales des grandes puissances européennes pour leur valeur
spirituelle et religieuse, objets de vénération mais aussi de commerce et
d’échanges diplomatiques de la plus haute importance. Compte tenu de cette
réalité, nul besoin d’imaginer des reliques que personne n’aurait vu, que
personne n’aurait retrouvé depuis, et dont personne n’aurait rien fait depuis
mille ans : au contraire de ces trésors hypothétiques, certaines des
reliques les plus importantes (bois de la Vraie Croix, mais surtout Saint
Suaire…) se révèlent avoir été authentiquement détenues par les Templiers
comme on le verra ci-dessous, et finalement conservées par l’Église après eux,
sans nul secret car à la connaissance des autorités, puis des historiens et
des spécialistes de ces questions. Des témoignages de l’époque auraient cependant vu des
Templiers fuir les arrestations « avec cinquante chevaux », et
« prendre la mer avec dix-huit galères ». Chargés de richesses ? C’est possible.
Car, de l’avis des historiens, les Templiers possédaient une fortune en
effet : ils la tiraient de leurs biens fonciers, toujours plus importants
du fait des redevances qu’ils percevaient (droits d’octroi, de péage, de
douane…). Alors que leur existence avait perdu une grande partie de sa
justification dès lors que la Terre Sainte a été perdue, une force armée
oisive, possédant de nombreuses richesses et de solides forteresses, était
donc une source d’inquiétude et de jalousie, en particulier pour le roi
de France Philippe IV le Bel, au point de rapidement précipiter la
dissolution de l’Ordre. |
Le Baphomet des
Templiers : les Templiers vénéraient une idole sous la forme d’une tête
barbue ? Pourrait-il s’agir du visage apparaissant sur
le Saint Suaire ? Nous connaissons tous le Saint Suaire, appelé aussi Suaire de
Turin, ce linceul imprégné de l’image du Christ gisant, avec ses blessures à
la tête, au côté, aux mains et aux pieds. Ci-dessus,
le Suaire de Turin Aucune étude scientifique, et il y en a pourtant eu beaucoup,
n’est parvenue à expliquer cette image de façon convaincante : on sait
juste qu’il ne peut s’agir d’une peinture car elle n’est pas couverte de
pigments, mais qu’en revanche le tissu provient du Proche-Orient, et qu’on y
a relevé des traces d’ambre et de myrrhe comme on en trouvait à la suite des
rites funéraires juifs du Ier siècle bien que les analyses
semblent orienter vers le XIIIème siècle. Il s’agirait donc d’une
réalisation du Moyen-Âge, approximativement de l’époque de la fin des Templiers,
peut-être une fausse relique donc, même si certains soulèvent que des
problèmes de datation peuvent être intervenus (peut-être liés au morceau où
le tissu a été prélevé et où le suaire aurait été raccommodé)… Avant d’aller plus loin, rappelons que le Suaire de Turin est
souvent confondu avec d’autres reliques connues depuis les débuts de la
chrétienté et notamment avec une image miraculeuse de Jésus peinte sur un
tissu (le Mandylion d’Édesse) que des textes anciens disent parfois été
imprégné sur un drap (peut-être à cause d’une confusion avec le Suaire), ou
encore avec le tissu avec lequel une certaine sainte Véronique aurait essuyé
le visage du Christ, et dont l’image serait restée miraculeusement (peut-être
une légende plus tardive inspirée en fait d’une des deux autres car
« Véronique » = « vera icona » c’est-à-dire « la
vraie image » [du Christ]). Ci-dessus,
une des représentations du voile de Véronique, et l’image
du visage du Christ sur le Suaire de Turin Ces reliques ont souvent été confondues au fil des siècles, au
point qu’on ne sache pas laquelle aurait vraiment existé. La piste templière
pourrait nous éclairer. En effet, selon Ian Wilson (auteur anglais qui s’est
consacré à ces questions), le « Baphomet » vénéré par les Templiers
ne serait autre que le Saint Suaire, qui serait devenu, mais seulement au fil
des siècles et des légendes le Mandylion d’Édesse ou le voile de
Véronique. Il se serait trouvé dans la basilique Sainte Sophie à Constantinople,
et aurait été ramené par les Templiers après le pillage de la ville en avril
1204. Il semble donc que les Templiers se soient retrouvés en possession du
Suaire de Turin entre 1204 (sac de Constantinople) et 1311 (chute du duché
d’Athènes). Des auteurs ont émis la thèse selon laquelle ils en auraient alors hérité en gage d’un prêt
d’argent fait au duc franc d’Athènes et qui n’aurait pas été remboursé. Le Saint Suaire aurait donc
été transporté en France, puis en Savoie, puis enfin conservé et
régulièrement exposé à Turin, où il se trouve encore aujourd’hui. L’idée que les Templiers aient connu, et peut-être découvert,
acheté ou en tout cas détenu cet objet hautement religieux, est une possibilité très
intéressante. En effet l’une de leurs attributions était la garde des
reliques : l’Ordre du Temple « était parfois amené à les transporter pour
son propre compte ou bien convoyait des reliques pour autrui. Les chapelles
templières abritaient les restes des saints auxquelles elles étaient
dédiées. Parmi les plus importants trésors de l'ordre se trouvaient le
manteau de saint Bernard, des morceaux de la couronne d’épines, des fragments
de la Vraie Croix » (ce qui est attesté et résumé dans ces
termes sur wikiképia). Pour ce qui est du cas particulier du Suaire, il est
d’autant plus crédible que l’on a retrouvé en Angleterre, à Templecombe, sur
un site templier, le dessin d’une tête
barbue comme celle que les Templiers seraient censés vénérer selon les
légendes, ou plutôt selon leurs accusateurs. Celle-ci est peinte sur ce qui semble être le couvercle d’un coffre
qui aurait pu contenir le Saint Suaire : on y a relevé au verso les
mêmes traces de coton, de lin, d’ambre et de myrrhe que l’on retrouve aussi
sur le célèbre Suaire conservé à Turin. Ci-dessus,
la tête peinte sur le panneau de bois retrouvé à Templecombe, et l’image du
Suaire de Turin Le suaire aurait pu être plié de telle façon que l’on n’en
voie que le visage, ce qui est aussi défendu sur d’autres sites ou dans
plusieurs ouvrages documentés de façon très sérieuse. Le fait est que plusieurs œuvres
anciennes représentent une tête barbue sur un linge, ce qui est assurément
une référence au visage de Jésus sur le Voile de Véronique, ou sur le Suaire plié
de cette façon, et parfois même avec, de surcroît, la croix des Templiers
comme ci-dessous : Un visage
qui est certainement celui du Christ sur le Voile de Véronique ou sur le
Suaire de Turin, se détachant
sur une croix templière Cela permet sans aucun
doute de comprendre la rumeur selon laquelle les Templiers vénéraient ce
visage, qu’on trouve
parfois sculpté dans des églises templières, parfois peint par ailleurs, mais
souvent représenté sur un linge comme on vient de le voir, ce qui identifie
bien ces images à celles d’une des plus importantes reliques protégées par l’Ordre du Temple.
Outre cette tête, ou plutôt ce visage, les rumeurs et les
aveux extorqués sous la torture ont donné l’idée que les Templiers adoraient
aussi des représentations d’êtres bicéphales, de monstres curieux, du fameux
« Baphomet » ainsi qu’il était appelé. En fait d’êtres bicéphales
il pourrait s’agir de représentations de Templiers, apparaissant toujours par
deux, signe de leur solidarité et de leur fraternité. Quant aux autres
représentations réellement fabuleuses ou chimériques, elles proviennent
assurément des images alchimiques, à la mode à l’époque et parfois transmises
depuis celles qui ornaient des amulettes dans l’Antiquité déjà, telles que
l’Abraxas, et les évoquer veut simplement dire que l’on accusait les membres
de l’Ordre de s’adonner à ces superstitions, et donc d’être condamnables. Ci-dessus,
la chapelle templière de Rosslyn en Écosse, et une
représentation du Baphomet dans l’église de l’Isle-Adam, près de Paris, en
France Quant au nom de
« Baphomet » qu’on associe à une de ces représentations
chimériques, on a maintenant compris qu’il renvoie au mot
« Sophia »
grâce au « code Atbash » qui consiste, en hébreu, à remplacer la
première lettre de l’alphabet par la dernière et ainsi de suite : selon
ce moyen de cryptage, Baphomet s’écrit (de droite à gauche) [tav] [mem] [vav]
[pe] [bet], ce qui devient, en appliquant le code : [alef] [yud] [pe]
[vav] [shin] (à nouveau de droite à gauche), et donc bien SOPHIA. Mais est-ce pour autant que les Templiers, qui étaient des
moines, qui assistaient à des messes et priaient comme eux plusieurs fois par
jour, qui respectaient les jeûnes et tous les rites chrétiens, s’adonnaient
en parallèle à des cultes mystérieux et gnostiques, autrement dit, car c’est
de cela qu’il s’agit, faisant intervenir de nombreux dieux qui s’engendraient
entre eux et formaient un panthéon complexe et extrêmement exotique ? En fait une autre explication semble
beaucoup plus logique : les Templiers, qui transmettaient des messages à
de longues distances, se devaient de les coder et donc d’être rompus à
différentes méthodes pour ce faire. Et le mot « Sophia » peut être
alors très facilement compris comme renvoyant tout simplement à la célèbre
basilique Sainte Sophie, « Hagia Sophia » sous son nom grec, et
donc à la ville de Constantinople dont elle est le haut lieu : non
seulement celle-ci était devenue le symbole des relations avec l’Empire
romain d’Orient, extrêmement important à l’époque des Croisades, mais c’est
aussi à Sainte Sophie que se serait trouvé le Saint Suaire comme on l’a vu
plus haut, jusqu’en 1204, date à laquelle la ville a été conquise et pillée
par les Croisés. Tous les éléments évoqués sur cette page semblent donc
être liés et se confirmer mutuellement.
Pour l’Ordre du Temple,
protecteur des pèlerins mais aussi gardiens des reliques (telles que, on l’a
vu plus haut, le manteau de saint Bernard, des morceaux de la couronne
d’épines, des fragments de la Vraie Croix), l’évocation de Sainte Sophie, et
la relique portant l’empreinte du visage du Christ qu’ils en ont rapportée,
ont donc très possiblement été évoqués par le biais de ce terme codé de
« Sophia » autrement dit « Baphomet ». Certains auteurs,
mais souvent friands de sensationnalisme, y voient l’adhésion à une doctrine
secrète, et peut-être quelques mystères liés à la personne de
Marie-Madeleine (croyances, éventuelle épouse du Christ, thèse développée
dans le Da Vinci Code, lien avec l’affaire de Rennes-le-Château…) : nous
les évoquons dans cet autre article : cliquer ici.
Nous voyons cependant ici que la référence à Sophia peut renvoyer à
Constantinople et à la relique qui s’y trouvait. La ville de Constantinople
et le Saint Suaire, deux joyaux à plusieurs égards, seraient donc devenus des
symboles par excellence, les symboles des conquêtes et des reliques, presque
à l’égal de ce que représentaient le Saint Sépulcre et la Vraie Croix pour Jérusalem.
La ville de Constantinople et le Saint Suaire seraient en tout cas et sans
aucun doute très directement reliés à l’action, aux buts et aux succès de
l’Ordre du Temple. Ce
faisant, la référence à ces symboles confirment l’authenticité des buts et de
la foi chrétienne des Templiers, ce qui était une évidence depuis leur
fondation, si l’on se rappelle les vœux exigeants qu’ils formulaient, la vie
monastique qu’ils menaient... |
Pouvait-il s’agir de
Jean-Baptiste, au point qu’ils aient embrassé la religion mandéenne ? Thèse très séduisante, d’autant plus que Jean-Baptiste est
mort décapité, et qu’il est très possible que les Templiers furent amateurs de
reliques au moins autant que tous leurs contemporains qui en étaient déjà
très friands. De surcroît ils étaient particulièrement bien placés pour les
trouver en Terre Sainte, et donc les acheter, les conserver, les revendre. Il
est évident qu’ils ont en bien importé plusieurs en Europe. L’une des
reliques les plus importantes est certainement le crâne conservé en la
cathédrale d’Amiens, qui est réputé être celui de Jean-Baptiste. Ci-dessus,
le crâne attribué à Jean-Baptiste conservé dans la cathédrale d’Amiens et une
représentation du saint baptisant Jésus par Lé Pérugin Jean-Baptiste était ce prophète contemporain de Jésus et qui
l’aurait annoncé, et baptisé, selon les textes chrétiens. Il est vénéré
également par les Mandéens, qui ne reconnaissent cependant pas Jésus comme le
Messie annoncé. Certains auteurs relient certains aspects de ces doctrines à
celles présentes dans les évangiles apocryphes et à la personne de
Marie-Madeleine (croyances, éventuelle épouse du Christ, thèse développée
dans le Da Vinci Code, lien avec l’affaire de Rennes-le-Château…) : nous
les évoquons dans cet autre article : cliquer ici. Cependant les croyances de cette
secte sont en fait extrêmement empreintes de gnosticisme, et il est
difficile, en y regardant bien, que les Templiers y aient adhéré : les
Mandéens croient en des êtres spirituels multiples, s’engendrant entre eux
d’une façon complexe selon les croyances gnostiques, ce qui n’apparaît pas du
tout dans les habitudes, dans les textes ou à travers les représentations
fréquentes dans l’Ordre du Temple ; les Mandéens suivent des rituels
très précis centrés sur l’eau et qui n’apparaissent pas non plus chez les
Templiers ; lors de ceux-ci ils ont la particularité de sacrifier notamment
des colombes comme les anciens Judéens, ce qui n’apparaît jamais non plus
chez les Templiers… Bref rien ne les relie aux Mandéens, si ce n’est qu’ils
pouvaient effectivement vénérer Jean-Baptiste… mais pas davantage que tout le
reste de la chrétienté pour qui Jean-Baptiste a non seulement annoncé le
Christ, mais pour qui il est même le cousin de Jésus. Le monde chrétien le
tient donc depuis toujours en haute estime, et l’on trouve logiquement de
nombreuses églises saint Jean-Baptiste, ou des baptistères presque toujours
octogonaux, plan qu’on trouve dans d’autres édifices chrétiens, comme
notamment à Capharnaüm : rien ici qui soit caractéristique du seul Ordre
du Temple. De surcroît le fait que les Templiers aient adhéré aux
croyances mandéennes contredirait l’autre hypothèse, vue plus haut, relative
au Saint Suaire, qui semble pourtant beaucoup plus crédible : en effet
de nombreux témoignages d’époque relatent le trajet du Saint Suaire, sa
possible confusion avec le voile de Véronique, son passage par la ville de
Constantinople dont on a parlé plus haut, leur lien possible avec le panneau
de bois de Templecombe, des analyses scientifiques semblant même les relier
entre eux… Or le Saint Suaire est
associé à Jésus depuis son origine, comme le Mandylion, comme le voile de
Véronique, et jamais aucun n’a concerné Jean-Baptiste. Finalement absolument
rien n’accrédite un quelconque lien entre les croyances des Mandéens et
celles des Templiers. |
L’adhésion à une autre
religion, peut-être secrètement à l’islam, expliquerait-il les rumeurs selon
lesquelles ils crachaient sur la croix ? Au contraire des liens possibles avec diverses reliques et
avec le Saint Suaire, cette idée paraît à vrai dire assez peu crédible. Passons vite sur la thèse développée dans des livres tels que
« la Révélation des Templiers » ou des romans tels que « Da
Vinvi Code », reliée l’affaire de Rennes-le-Château et à la
personne de Marie-Madeleine (nous les évoquons dans cet autre
article : cliquer ici). Selon celle-ci, des croyances autour de « l’éternel
féminin » auraient été « occultées par l’Église et transmises par
les Cathares et par les Templiers ». Or les mêmes auteurs disent dans
les mêmes phrases qu’on le retrouve dans toutes les cathédrales (forme des
portes, noms « Notre-Dame » et autres symboles…), et à travers les
nombreuses saintes déjà honorées (Marie, Marie-Madeleine mais aussi toutes
les femmes qui ont été élevées au rang de « Docteur de l’Église »
ce qui n’est pas le cas dans toutes les religions, loin de là)… Rien
d’occulté, donc. De surcroît relier cela aux Cathares et aux Templiers
apparaît plus que décalé : les Cathares, d’où leur nom, se disaient
« purs », rechignaient au mariage, et refusaient la chair et tout
ce qui pouvait rappeler le monde de la matière. Quant aux Templiers, ils
constituaient un ordre monastique et militaire on ne peut plus
masculin : alors que d’autres ordres étaient destinés aux femmes, eux
n’en admettaient aucune et formaient un groupe d’hommes si unis que cela a
paru suspect lors de leur procès, très fervents, et consacrés à la prière, à
la protection des biens ou des personnes et au combat. Un autre argument,
rarement rappelé, peut repousser plus généralement toutes les accusations de
croyances hérétiques : ce n’est qu’au prix du décès de Benoît XI qui y
rechignait déjà, puis de l’élection du Français Clément V et de son
installation à Avignon de surcroît, que le nouveau pape a dû plier sous la
pression extrême du roi de France et se résoudre à convoquer un concile qui
finira par décider l’abrogation de l’Ordre du Temple. Cependant il survivra
sous d’autres formes dans de nombreux pays d’Europe et entre temps le pape
avait tout fait pour protéger les Templiers, notamment par le biais du
« Parchemin de Chinon » qui les avait absous officiellement. Ce document stipulait que, selon les
autorités religieuses, après des interrogatoires nombreux et une enquête
approfondie, les Templiers n’avaient rien fait qui puisse être taxé
d’hérétique : tous les efforts pour les protéger et les dédouaner des
accusions portées contre eux auraient été bien surprenantes s’ils avaient été
les ennemis de l’Église pour lesquels certains les font parfois passer. Il
leur a même été permis de recevoir les derniers sacrements, ce qui ne pouvait
être le cas d’hérétiques crachant sur la croix. On peut également se demander
comment ceux qui examinent chaque détail d’églises templières à la recherche
de symboles cachés, puissent en même temps affirmer qu’ils reniaient
tellement Jésus et la Croix, alors que ces mêmes églises en sont ornées
abondamment. Même certains sites souterrains où les Templiers auraient
célébré des cérémonies secrètes, et même les murs de prisons où ils ont été
enfermés (comme à Domme et à Chinon notamment) sont couverts de croix gravées
et de Christs crucifiés on ne peut plus classiques. De fait, les Templiers prêtaient serment d’obéissance, de
chasteté et de pauvreté, et ils assistaient à des messes et priaient
plusieurs fois par jour, comme dans tout bon ordre monastique : ils
étaient de vrais moines comme d’autres l’étaient en appartenant à d’autres
ordres proches dans l’esprit, les ordres hospitaliers notamment. Enfin les
Templiers arboraient eux-mêmes une grande croix rouge qui était leur emblème
et qui ne faisait nul mystère de leur vraie foi : allaient-ils maudire
et cracher sur le crucifix et porter une telle croix ? En revanche une autre thèse est
avancée par des spécialistes et historiens moins contestés et qui, comme
par hasard, se heurte à beaucoup moins de contradictions : les futurs
Templiers recevaient peut-être un entraînement ou un test évaluant leur
résistance à la torture. Cela est d’autant plus plausible que cela se
fait encore de nos jours pour les soldats engagés dans des « forces
spéciales », afin de se préparer à ce qu’ils subiraient en étant
capturés par leurs ennemis. Parmi ces gestes à supporter, les Templiers
auraient été testés sur leur réaction devant l’obligation, par les ennemis
qui les détiendraient, à cracher sur la croix, à renier le Christ, à subir
mille humiliations. |
Le Saint Suaire
serait-il en fait l’empreinte du corps de Jacques de Molay ? C’est la thèse défendue par les auteurs Christopher Knight et
Robert Lomas, qui y voient le signe d’une vénération de Jacques de Molay de la
part des Templiers puis des Francs-Maçons, au point d’en faire une sorte de
second Messie. Thèse assez étrange en fait, et assurément l’une des plus
fragiles que l’on ait évoquées sur cette page. Elle nécessite en effet que
l’on ait crucifié Jacques de Molay ce qui n’apparaît nulle part, qu’on l’ait
aussi allongé et enveloppé dans un linceul, on ne sait dans quel but… Elle
nécessite aussi que ce drap ait été fabriqué au Proche-Orient, et ait porté
des traces d’ambre et de myrrhe comme on en trouvait à la suite des rites
funéraires juifs du Ier siècle, que l’empreinte du corps se soit
imprégnée sur le tissu de façon assez mystérieuse (une explication chimique
est avancée mais les nombreux scientifiques qui se sont penchés sur le
problème du suaire de Turin n’en ont trouvé aucune qui fasse consensus), et
tout cela pour imiter l’authentique Saint Suaire (car n’oublions pas que sa
légende existait bien avant l’exécution de Jacques de Molay, en particulier
si l’on pense au voile de Véronique avec lequel on l’a parfois confondu) et
ainsi faire passer Jacques de Molay pour un nouveau Christ (alors que, selon
les tenants de cette thèse, ceux qui l’ont torturé prenaient les Templiers
pour des ennemis de Jésus, et étaient les derniers à vouloir en faire un
martyr, et encore moins un nouveau Messie, un nouveau Jésus)… Après cela
Jacques de Molay se serait réveillé pour qu’on l’exécute à nouveau (!), mais
cette fois-ci en étant brûlé sur un bûcher, comme c’est avéré et devant de
nombreux témoins… Et enfin l’authentique suaire aurait disparu, et c’est
l’objet de vénération fabriqué pour humilier une secte qui refusait Jésus,
qui aurait été pris pour l’authentique Saint Suaire par ceux-là mêmes qui
l’auraient fabriqué (!), puis par tous les Chrétiens du monde, papes compris
(!). Ci-dessus,
le Suaire de Turin, montrant un authentique crucifié selon tous les
chercheurs, à comparer
avec le voile de Véronique ou le Mandylion tels qu’on les représente Tout cela semble difficile à soutenir. Ça l’est encore plus si
l’on considère les seuls éléments matériels qui pourraient attester de
cela : le Suaire de Turin lui-même, que tout relie à Jésus depuis les
siècles qui précédaient, et les textes et les gravures qui font mention du
suaire, ou du voile de Véronique, ou du Mandylion d’Édesse… Un autre élément
est capital : la tête peinte sur le panneau en bois de Templecombe ou
sur d’autres représentations dont on a déjà parlé plus haut. En effet les
analyses au carbone 14 prouvent que cet objet a été fabriqué aux alentours de
l’an 1280, soit au moment où le Suaire de Turin, authentique ou non, a
circulé… mais surtout trente ans avant l’exécution du dernier Maître de
l’Ordre du Temple et donc trente ans avant la réalisation, selon les tenants
de cette thèse, du linge curieux qu’on appellera le Suaire de Turin, et pour
lequel le coffre aurait pourtant été fabriqué. On voit donc ici de nombreux éléments qui rendent très fragile
l’hypothèse défendue par Christopher Knight et Robert Lomas et, c’est
embêtant, jette un trouble sur les connaissances fabuleuses qui seraient
perpétuées dans des sociétés plus ou moins secrètes dont les tenants de cette
thèse se réclament et qui les relieraient aux Templiers. De surcroît on peut
remarquer que les Templiers étaient de vrais moines, faisant vœu
d’obéissance, de chasteté et de pauvreté : certaines sectes qui s’en
réclament ne font aucun de ces vœux ce qui est curieux, et revendiquent parfois
même une libre pensée, des positions importantes dans la société ou des
relations avec le monde gouvernant etc, bref presque l’inverse de ces trois
vœux. Les connaissances que revendiquent les sociétés secrètes et, notamment,
la Franc-Maçonnerie, ont en réalité beaucoup moins à voir avec ces prétendus
secrets matériels et ces thèses fragiles, et bien davantage avec tout ce qui
touche aux symboles et à l’ordre présent dans l’Univers, idées beaucoup plus
profondes dont on parlera bientôt : voir liens et textes qui seront
donnés plus bas. |
Pourquoi alors le roi de
France les a-t-il arrêtés ? Ne serait-ce pas pour les faire taire,
mettre la main sur leurs terribles secrets ? La disparition des Templiers, et d’une partie de leurs
richesses, est fortement liée aux thèses relatives à l’affaire de
Rennes-le-Château et aux thèses développées dans le Da Vinci Code autour de
la personne de Marie-Madeleine : nous les évoquons dans cet autre
article : cliquer ici. Les historiens y voient cependant d’autres raisons
historiques moins spectaculaires mais, ce qui ne gâche rien, très simples et
crédibles. L’on a déjà dit plus haut que l’existence de l’Ordre avait
perdu une grande partie de sa justification dès lors que la Terre Sainte a
été perdue. Il était donc une force armée oisive, possédant de nombreuses
richesses et de solides forteresses, et donc une source d’inquiétude et
de jalousie, en particulier pour le roi de France Philippe IV le Bel, qui, le
notent les historiens, avait de plus un cruel besoin d’argent. Un
prétexte qui cacherait une autre raison plus obscure et secrète ?
Cette idée s’éloigne cependant quand on considère le fait que Philippe le Bel ne s’est pas seulement
attaqué aux biens des Templiers. Mais aussi à ceux des Juifs : en 1306,
donc seulement un an avant de s’en prendre aux Templiers, il expulsait les
Juifs du royaume et confisquait leur patrimoine. En 1309 ce sera au tour des
banquiers lombards. En 1307, il arriva simplement exactement la même chose
aux Templiers, riches de leurs trésors et surtout de leurs propriétés
foncières. Explication un peu courte ? Elle semble cependant la plus
logique : si les Templiers détenaient de terribles secrets menaçant la
chrétienté, est-ce que le pape les aurait absous comme cela est avéré par le
parchemin de Chinon ? Est-ce surtout que les Templiers auraient pu
continuer à prospérer sous des noms à peine différents dans tout le reste de
l’Europe ? Est-ce qu’ils auraient pu se réfugier en Écosse, certes plus
lointaine, mais aussi en Angleterre, et au Portugal, pays qui n’était pas
moins catholique que la France, on en conviendra aisément. |
Comment expliquer leur
goût pour l’architecture et pour les symboles ? Ainsi les croix,
pentagones, octogones, ciels étoilés… Moines, soldats, mais aussi architectes, les Templiers ont
bâti de nombreux édifices en Europe, sur le chemin des croisades et en Terre Sainte,
afin de pouvoir s’y établir et défendre leurs positions. En contact avec
l’Orient, parfois de façon même cordiale avec leurs ennemis musulmans, le
sens de l’honneur et les valeurs de la chevalerie étant alors partagés, ils
lisaient les textes saints, ils échangeaient sur le plan religieux, ils
s’imprégnaient de la science des symboles. Et en effet beaucoup de ceux-ci
ornent les édifices religieux d’Europe et du Proche-Orient, édifices
templiers ou non. Certains des symboles qu’ils mettaient à l’honneur sont
même extrêmement universels, comme on le verra ci-dessous : la croix
elle-même, et sinon le pentagone, les références aux étoiles, aux
constellations, au zodiaque… tous ceux-ci sont étudiés et expliqués dans l’ouvrage « l’évangile selon le monde »
librement téléchargeable en cliquant ici. Une autre représentation, reproduite
ci-dessous, ressemble aussi énormément au carré SATOR une fois qu’il ait été
décrypté, comme il l’est pour la première fois dans ce même ouvrage déjà cité, « l’évangile selon le
monde », et librement téléchargeable en cliquant ici. Ci-dessus,
un symbole templier, à comparer au carré SATOR et à sa recomposition selon le
système codé expliqué dans « l’évangile selon le monde » :
le dessin est en effet très semblable (on retrouve le A et le O, on peut
remplacer l’étoile par un E, et un autre cercle semblable au Theta grec par
le T)… Les Templiers en avaient-ils connaissance ? Dans la même idée, on a pu relever aussi le curieux lien entre
le carré SATOR et la Croix Templière. En effet celle-ci apparaît aussitôt qu’on
relie les lettres A et O (l’alpha et l’oméga) du carré SATOR : Cela tient certainement à la position, donc, de ces lettres
importantes mais pourquoi ont-elles été réparties ainsi initialement à l’intérieur
du carré ? On peut le comprendre également en saisissant mieux
comment le carré a été formé, fabriqué, grâce toujours à ce même ouvrage déjà cité : à
lire directement en cliquant ici. Ces images et ces connaissances sont certainement les plus
importantes et les plus profondes : peut-être les vrais savoirs des
Templiers, qui leur permettront de naviguer sous les étoiles, peut-être
jusqu’en Amérique par le biais de leurs successeurs d’après certains, mais
aussi de relier tout ce monde symbolique avec des réalités géographiques, et
avec notre monde d’une façon générale. Il est ici question des croyances
concernant les forces qui le gouvernent et qui sont de la volonté de Dieu
selon les croyants qu’étaient les Templiers, ou des lois de l’univers pour
les autres : voir notamment l’ouvrage librement téléchargeable
ci-dessous. Ou alors les Templiers auraient-ils eu des renseignements sur
la famille authentique de Jésus, sur son père véritable qui semble bien être
en réalité Joseph d’Arimathie, sur la vraie place de saint Jean etc ?
Beaucoup de ces vérités semblent en effet avoir été connues originellement,
mais cachées lorsque les Chrétiens devaient vivre dans la clandestinité, puis
enfin largement perdues avec le temps. Et, en effet, nul besoin d’imaginer
des trésors et des théories incertaines, alors qu’il y a déjà tant à savoir
et qui est méconnu sur le cercle de Jésus, les tout premiers Chrétiens et les
mystiques qui les ont suivis : voir notamment l’ouvrage librement téléchargeable
ci-dessous. |
En parcourant l’histoire des Templiers,
nous rencontrons bien des symboles plus ou moins connus se rapportant à
l’histoire de Jésus, ou à diverses croyances et religions plus anciennes, et
qui ont beaucoup à voir avec les grandes lois universelles et qui proviennent
de Dieu selon les croyants. Il y a beaucoup de ces symboles, de ce signes, de
ces croyances qui sont reliées
aux
mythes anciens, les héros de l’Antiquité inscrits dans les étoiles et dans les
constellations et qui préfiguraient la venue du Christ, et aux civilisations
qui annonçaient cet avènement ; de
même en ce qui concerne le sens et les moments des messages prophétiques ou des apparitions
de la Vierge Marie, là encore inscrites dans ce qui semble être un plan bien
défini ; des mystères chrétiens tels que le
symbole de la croix et la nécessité que Jésus ait été crucifié ; le
message de Jésus et la phrase « Dieu est Amour »… Autant de faits qui
sont liés, et l’on peut en saisir la raison. Autant de faits qui permettent de
mieux comprendre le message des textes chrétiens, de la Bible, des Évangiles,
et comment
le christianisme a éclos, dans une sphère où se mêlaient influences esséniennes, païennes, ou beaucoup plus anciennes
et plus universelles encore, et qu’on soupçonne rarement. Ces éléments
permettent d’établir des liens étonnants et insoupçonnés entre les lieux
des différentes apparitions mariales, l’orientation
du monastère de Qumran, ce qui n’avait pas été vu jusque-là, la géométrie
de la Grande Pyramide avec des
considérations inédites, et
de
nombreux autres symboles tels que le célèbre « carré SATOR », célèbre mais qui n’avait pas été compris auparavant :
Ces considérations renvoient à des croyances très anciennes touchant aux symboles et aux
mythes, et notamment celles permettant de brosser
une brève reconstruction de
l’éclosion du christianisme, avec les influences qui l’ont accompagnée, et même d’apporter un éclairage nouveau sur le Jésus
historique : le passage de l’œuvre de Flavius Josèphe le concernant, son
nom, sa famille, son entourage… ainsi que,
inversement, sur la thèse d’un Jésus
mythique et le rôle de saint Paul, ou sur le tombeau attribué
à Jésus à Talpiot.
À la lecture de ces lignes, difficile de ne pas y voir quel
message universel se dégage, si important de nos jours. Il semble puiser dans
des signes visibles par tous de par le monde, des mythes et symboles qu’on
retrouve dans plusieurs religions et qui les relient entre elles et avec le
christianisme. Et difficile de ne pas voir
les liens évidents et très nombreux entre tous les courants du christianisme
entre eux et avec d’autres religions telles que le bouddhisme et l’islam :
ce n’est plus à démontrer
pour tous ceux qui sont curieux et ouverts, mais cela apparaît d’une façon
particulièrement claire quand on s’intéresse aux mythes et symboles les plus
anciens et qui se révèlent dans la religion chrétienne, ainsi qu’on le voit
dans « L’Évangile
selon le monde », déjà cité et librement téléchargeable ici.
Pour le
lire gratuitement cliquer ici.
On peut même constater que :
« Les liens entre les messages de
Dieu, perçus par les sages, les prophètes et les mystiques du monde entier,
sont si nombreux et si évidents qu’il y a des ponts très visibles entre tous
les humains : le Père Henri Le Saux, notamment, a été l’un de ces nombreux
ponts entre le christianisme et l’hindouisme. On se rend compte de la proximité
entre certaines notions à travers notamment ces mots : « C'est dans
la mesure même où l'homme pénètre en soi qu'il pénètre en Dieu et dans la
mesure tout autant où il pénètre en Dieu qu'il parvient à soi. Pour trouver
Dieu en réalité, il lui faut descendre jusqu'en cette profondeur de soi où il
n'est plus qu'image de Dieu ; là même où au jaillissement de soi, il ne se
trouve plus que Dieu. » (Père Henri le Saux, « Sagesse hindoue, mystique
chrétienne »), qui
entrent en résonnance également avec ceux de nombreux mystiques chrétiens
depuis le Moyen-Âge. Mais c’est loin d’être tout. Ainsi quand on lit « Heureux vivons-nous, sans haine parmi les
haineux; au milieu des hommes qui haïssent nous demeurons sans haïr »,
l’on pourrait aisément y voir une phrase des Évangiles et pourtant il s’agit
d’une phrase de l’un des principaux livres du bouddhisme (« Le
Dhammapada », 197). Quant à ces mots : « Dites
: “Nous croyons en Dieu et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on n'a fait
descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui
a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant
de leur Seigneur : nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous
sommes Soumis” », l’on pourrait les croire issus de la Bible, et ils sont
extraits du Coran (2,136), l’idée de soumission dans l’Islam étant à rapprocher
de la racine sémitique ŠLM, paix, et tout autant donc à celle d’Alliance de
l’Ancien et du Nouveau Testament : alliance avec Dieu, entente avec Dieu,
fidélité à Dieu, pour vivre en harmonie avec Dieu, Ses créations et tous les
hommes, et dans le respect des textes saints des prophètes. Toute la révélation
et l’œuvre de Mahomet consiste d’ailleurs à propager le message de la Bible
dans le monde arabe, établissant ce qui doit donc être un nouveau pont évident
entre les croyances et les régions du monde entier. » (extraits de « L’Évangile
selon le monde », livre IV et de « l’Évangile
selon l’Olivier », lui aussi téléchargeable librement en cliquant sur ce
lien)
Logiquement, sans qu’il ne soit besoin de faire
intervenir quelque croyance mystérieuse ou hérétique, les relations entre les
Musulmans et les Templiers, et plus généralement avec les Chrétiens, sont
avérées depuis bien longtemps, et même au temps des Croisades qui, on l’a dit,
opposaient les Turcs et les Européens, et non pas les Chrétiens et les
Musulmans. Car comme souvent ce sont bien les conflits politiques, économiques,
territoriaux, ce sont eux et eux seuls qui sont à la source de toutes les
oppositions, de toutes les divisions, de toutes les haines savamment
entretenues par ceux qui veulent enflammer les foules pour motiver les
combattants.
Islam et christianisme au XIème siècle, carte issue de wikipédia
et saint François d’Assise rencontrant le sultan al-Kamil
Les
proximités étaient pourtant encore très fortes, et même à ces moments plus
troublés les Templiers, puis les Franciscains, échangeaient avec les Musulmans,
lisaient leurs textes ; de même inversement en Sicile, à Malte, et bien
sûr en Espagne lors du temps de l’Andalousie, grande période de tolérance et
d’échanges entre toutes les religions du Livre.
On retrouve
les mêmes sources, les mêmes messages essentiels disions-nous ; on
retrouve également les mêmes moments importants dans l’histoire et les mêmes
apogées, que ce soit quand on considère l’ensemble des courants du
christianisme en Occident, ou bien les courants de l’islam en Orient. Les
échanges, les influences, les liens ont été très forts et très évidents dès les
origines, et les ponts ont été très nombreux et très importants, même aux
moments les plus tendus, notamment sous l’égide de saint François d’Assise,
ainsi qu’on s’en rend compte également dans le livre III de « l’Évangile selon les prophètes et les
mystiques » ou dans « l’Évangile
selon l’Olivier », lui aussi téléchargeable librement en cliquant sur ce
lien. Les liens
de proximité avec le monde musulman apparaissent encore plus nettement quand on
considère la vie et l’œuvre des prophètes de la Bible et des mystiques qui les
ont suivis, parmi lesquels il est difficile de ne pas faire figurer le prophète
de l’islam (voir « l’Évangile selon les prophètes et les mystiques » et « l’Évangile
selon l’Olivier ») : on retrouve les mêmes sources, on
retrouve les mêmes messages principaux, et des ressemblances évidentes : de
nombreux critères fondamentaux identiques qui apparaissent par exemple au moyen
de ce tableau (au moins 17 sur les 22 listés ci-dessous): on peut le
lire plus commodément là aussi dans « l’Évangile
selon l’Olivier » , lui aussi téléchargeable librement en cliquant sur
ce lien:
Les
similitudes sont telles qu’on peine parfois à distinguer les messages issus
d’une religion ou d’une autre. Voici un nouvel extrait de « l’Évangile
selon l’Olivier », qui les met en parallèle de cette façon souvent très
spectaculaire :
Pour
lire la suite, entièrement gratuitement, cliquer ici.
Difficile enfin, à la lecture de ces
lignes, de ne pas comprendre les points communs mais aussi la pensée, le
message, qui se dégage de la vie et de l’œuvre des prophètes et des mystiques
qui sont reconnus par tous les courants du christianisme et de l’islam :
Abraham et Moïse bien sûr mais aussi, on le sait moins, Ézéchiel, et Jésus.
Leurs mots, leur message, des extraits nombreux des prophéties de la Bible et
des prières, qui ont même un caractère souvent très œcuménique, peuvent être
lus dans cet autre ouvrage déjà cité, librement téléchargeable lui aussi en
cliquant sur ce lien,
et qui jette de nombreux ponts qui existent depuis les origines mais que l’on
ne sait pas toujours voir.
Pour le lire gratuitement cliquer ici.
Menu « être
chrétien » :